L’ancrage, important en sophrologie, est le premier élément de centrage, ou de recentrage de la personne par la recherche d’une stabilité et la conscience de sa verticalité.
En tant que terriens, nous avons besoin de la Terre pour survivre, satisfaire nos besoins primaires, pour assurer notre stabilité corporelle et ainsi notre stabilité mentale, spirituelle. En effet, dans un corps en agitation, en tension, pas de stabilité de l’esprit ! Sur la Terre, l’être vivant a la capacité de se poser, se déposer, se reposer, se ressourcer, se régénérer.
» S’ancrer c’est débrancher les prises de tête et brancher les prises de Terre « . Je ne sais plus d’où provient cette citation mais je la trouve tout à fait parlante !
L’ancrage démarre par le déplacement de l’attention du mental vers le corps. On commence par percevoir les zones de contact du corps avec la Terre, à la recherche de ressentis, de sensations corporelles induites par sa posture. Il s’agit simplement de constater sa stabilité debout, assis ou même allongé, sa solidité, sa présence dans l’instant, par la réalité des sensations perçues et sa verticalité.
L’ancrage, c’est déposer sur le côté ses pensées, ses idées, tout ce qu’il y a dans sa tête le temps d’un instant. Focaliser son attention sur ce qui se passe là, maintenant, ici, quelle que soit l’activité que l’on est en train de faire.
C’est simplement, pour quelques instants :
- se rendre plus attentif, plus curieux, plus présent et conscient à son corps et à ses ressentis ;
- limiter les ruminations et pensées négatives en déplaçant son intérêt ailleurs (sur son corps physique)
Pourquoi l’ancrage est si important ?
Parce qu’il permet de trouver ou retrouver la sécurité, à travers un appui sur un socle fort, une base solide, puis la confiance, en soi et aux autres, et induit alors la sérénité. L’ancrage est d’un réel soutient lors de moments difficiles et facilite le retour à l’apaisement.
Après l’ancrage, vient l’enracinement. S’enraciner comme un arbre dans la terre ou comme une algue dans les fonds marins, pour ne pas se laisser emporter par les tempêtes, les tourments, les troubles, les aléas de la vie, que l’on traverse alors bien arrimés. On peut plier bien sûr, mais toujours enraciné et ancré, on se redresse plus facilement. L’enracinement permet également de puiser l’énergie et la force de la Terre, d’y déposer des tensions ou autres douleurs physiques ou mentales et, de se ressentir ainsi nettoyé de l’intérieur, plus fort, plus clair, plus serein.
Comment s’ancrer ?
Toutes les activités qui touchent au corps dès lors qu’elles sont effectuées consciemment, avec curiosité et émerveillement !
- Le sport, la marche, la course, la nage…
- Les activités artistiques et corporelles : musique, danse, yoga, Taï chi, Qi qong…
- Toute activité qui prend soin du corps : massage, relaxation, étirements…
- Mais aussi et surtout tout ce qui permet un contact avec la nature : balade en forêt, à la campagne, en montagne, jardinage, se baigner dans la mer, en rivière…
Il est tout à fait classique et normal que ce travail de recentrage et d’ancrage soit « perturbé » par des pensées. L’esprit humain fonctionne ainsi, sans cesse en mouvement, et la circulation des pensées n’est pas toujours facile à ralentir. La proposition est alors de ne pas s’accrocher aux pensées qui traversent l’esprit, ni même de les juger, ou de les rejeter, mais plutôt de les constater, de les observer et puis de les laisser s’en aller, comme elles sont venues.
La Respiration
Ici, replacer son attention sur sa respiration par exemple aide considérablement au recentrage. Comme une ancre, comme un « outil » toujours là, à disposition, la respiration permet de maintenir l’attention ailleurs que sur le mental… J‘inspire et je sais que j’inspire, j’expire et je sais que j’expire… Et, observer ce qui se passe dans son corps, les mouvements inhérents à la respiration, les bruits, les sensations générées tels des fourmillements, des picotements, de la chaleur ou de la fraîcheur… Tout un tas de sensations, qui viennent puis qui repartent, moment après moment. Des ressentis, impressions, que l’on observe et accueille, sans jugement ni analyse ni explication.
Pour faciliter l’ancrage, 3 éléments importants :
- Adopter une posture confortable, faire confiance à sa capacité proprioceptive ;
- Prendre conscience de ses appuis, ressentir le poids de son corps sur les points d’appui ;
- Libérer les tensions inutiles et… Respirer
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